Peut-on travailler avec une rupture du tendon supra épineux ?

La rupture du tendon supra épineux est une blessure qui touche de nombreuses personnes, et qui peut avoir des conséquences sur leur capacité à exercer leur emploi. Dans cet article, nous allons explorer les conditions dans lesquelles il est possible de continuer à travailler malgré une telle rupture.

Qu’est-ce que la rupture du tendon supra épineux ?

Le tendon supra épineux fait partie des tendons qui composent la coiffe des rotateurs de l’épaule : un dispositif musculaire et tendineux dont le but principal est d’assurer la stabilisation et la mobilité de cette articulation. Une rupture peut se manifester sous différentes formes :

  • Rupture partielle : seul une partie du tendon est atteinte;
  • Rupture complète : l’ensemble du tendon est concerné.

Cette affection peut résulter d’une sollicitation excessive ou répétée du tendon, d’un choc violent lors d’un accident ou encore de processus dégénératifs liés au vieillissement de l’épaule.

Les facteurs de risque d’une rupture du tendon supra épineux

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de rupture du tendon supra épineux :

  1. L’âge : les personnes âgées sont plus susceptibles de souffrir de cette pathologie en raison de la diminution progressive de leur masse musculaire et du degré de vascularisation de leurs tendons;
  2. Les activités professionnelles : les travailleurs manuels ou ceux dont la profession nécessite des mouvements répétitifs de l’épaule (comme les peintres, soudeurs, mécaniciens…);
  3. Les sports : certains sports comme le tennis, la natation et le rugby présentent un risque plus élevé en raison de l’intensité et de la fréquence des sollicitations de l’articulation de l’épaule;
  4. Avoir déjà subi une chirurgie de l’épaule : cela augmente également le risque, notamment si la récupération n’a pas été correctement suivie ou optimalisée.

Peut-on continuer à travailler après une rupture du tendon supra épineux ?

La réponse à cette question dépend de plusieurs éléments :

Le métier exercé

Tout d’abord, il est essentiel de considérer les exigences propres au métier exercé. Pour certaines professions à forte sollicitation articulaire des membres supérieurs, comme celles mentionnées précédemment, reprendre le travail sans traitement approprié peut s’avérer impossible. Cependant, il existe parfois des alternatives temporaires ou définitives pour alléger ses contraintes professionnelles et ainsi permettre une poursuite plus sereine de son activité, surtout que vous pouvez trouver de nombreuses informations gratuites sur ce sujet sur orsca.fr.

L’importance de la prise en charge médicale

Outre l’évaluation des exigences professionnelles spécifiques, il est important d’accorder une attention particulière aux suivis médicaux et de rééducation. En effet, une prise en charge adaptée peut permettre à la fois :

  • De soulager la douleur liée à la rupture : avec l’aide d’antidouleurs, d’anti-inflammatoires ou d’infiltrations;
  • D’améliorer sensiblement la fonctionnalité de l’épaule : grâce à un programme de rééducation physique adapté, qui vise à renforcer les muscles et tendons entourant l’articulation;
  • De prévenir le risque de complications : telles que les déformations osseuses, les compressions nerveuses ou les arthropathies mécaniques.

L’éventualité d’une chirurgie

Si aucune amélioration n’est obtenue après une période suffisante de traitement conservateur, il pourra être envisagé d’avoir recours à la chirurgie pour corriger cette pathologie. Le choix de l’intervention dépendra du type de rupture (partielle ou complète) et de son étendue, ainsi que de l’état général de santé du patient. La récupération post-opératoire nécessite généralement plusieurs semaines voire mois d’arrêt de travail, et doit s’accompagner d’une réadaptation à l’effort progressive et encadrée par un professionnel de la rééducation.

Les précautions à prendre lors de la reprise du travail

En cas de reprise du travail après une rupture du tendon supra épineux, il est important d’être attentif à certaines précautions :

  • Tenir compte des conseils du médecin traitant et/ou du kinésithérapeute sur les mouvements à éviter ou les aménagements du poste de travail;
  • S’accorder des pauses régulières pour soulager l’épaule : en pratiquant quelques étirements ou exercices de relaxation;
  • Rester vigilant aux signes de douleur ou d’inflammation, qui pourraient indiquer une aggravation de l’état de l’épaule;
  • Informer son employeur et ses collègues de la situation, afin qu’ils soient conscients des limitations imposées par cette pathologie et puissent ajuster leurs attentes en conséquence.

Dans tous les cas, il conviendra d’adapter au mieux les conditions de travail pour limiter le risque d’aggraver sa blessure. Il est donc important de discuter avec un professionnel de santé des aménagements possibles de votre poste de travail et des mesures spécifiques à adopter pour faciliter votre rétablissement.